C'est un fait si on ne change rien dans moins de 20 ans certaines parties du monde seront inhabitables, soit parce qu'il y fera bien trop chaud, soit parce qu'elles seront sous les eaux... C'est très, très résumé mais c'est un peu l'idée. Et ne parlons pas du fait qu'il ne sera plus possible de faire du ski en France...
Pour éviter ce désastre, il faut, entre autre, réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Oui, je sais, ce n'est pas très original... Mais, en vrai, il n'y a pas vraiment d'autres alternatives. Par contre, pour arriver à ce résultat, il y a de très nombreuses possibilités. Changement de mode de consommation, alternatives alimentaire, amélioration des lois... etc.
Parmi les nombreux axes d'améliorations, intéressons nous à deux d'entre eux à savoir la diminution de la pollution automobile et la gestion intelligente de la production d'énergie.
Les voitures électriques de demain sont déjà là !
Pour le moment, on n'en croise pas beaucoup, et pour cause ! En Europe, une voiture sur cent seulement est électrique... Dans les années à venir ce chiffre va fortement augmenter avec l'arrivée de la nouvelle génération.
Il y a quelques semaines, nous participions à un essai presse de la nouvelle Renault Zoe. Au début nous pensions tester une voiture citadine qui avait la particularité d'être électrique... Mais en fait, c'est bien plus que ça. Récit.
La citadine idéale
Pour beaucoup nous travaillons tout au plus à quelques dizaines de kilomètres de notre domicile. Ceux qui habitent les grandes villes choisissent généralement les transports en commun ou les transports doux, vélo, hoverboard... Mais pour ceux qui ne peuvent pas utiliser ces transports, la voiture est de loin le moyen de transport le plus pratique. Sauf que voilà, la voiture, ça se gare pas facilement, c'est cher à entretenir et évidement, ça pollue, surtout lors des trajets urbains.
Or une Zoe, c'est le format idéal pour se faufiler en ville. Et comme c'est avant tout une voiture électrique ça ne pollue pas et l'entretien est minime. Car qui dit voiture électrique dit aussi pas de vidange, pas de filtre à air, pas de boite de vitesse, pas d'embrayage...
Sauf que jusqu'à présent les voitures électriques grand publique, c'est aussi une batterie d'à peine 200 kilomètres d'autonomie, et la peur, un peu fantasmée, de tomber en panne d’électricité avant d'arriver. Pas top pour attirer le consommateur habitué à ses 500 à 600 km sans faire le plein.
Pour supprimer cette crainte, Renault et LG ont réalisé la prouesse de doubler cette capacité, tout en gardant le même encombrement.
L'écosystème "véhicule électrique"
Pour aller plus loin que la production d'une simple voiture électrique, Renault a voulu créer un véritable écosystème autour de ces voitures. En effet, Zoe est ultra connectée. Par exemple, il est possible, via un smartphone d'envoyer une adresse au GPS interne, celui-ci vous guide jusqu'au lieu de rendez-vous. Une fois arrivé à proximité, vous vous garez. Votre smartphone va ensuite reprendre la main pour vous guider entre la voiture et votre rendez-vous. Voilà pour l'un des côtés geeks...
Mais il y a aussi le coté bio ! En effet, une voiture électrique, c'est aussi une batterie qu'il faut charger, mais qui peut aussi être considérée comme une source d’énergie d'avenir pour votre maison.
Le problème avec les énergies vertes comme l'éolien ou le solaire, c'est que la production n'est pas stable, il y a des pics et des creux. Or l’électricité est produite en temps réel et est rarement stockée, du coup quand il y a beaucoup de vent par exemple, la production dépasse la consommation et de l’énergie est "perdue" faute de stockage.
L'idée est donc de relier ces voitures électriques à un réseau de recharge intelligent (smart grid) pour qu'elles se chargent quand, justement, l’énergie est la moins chère. Du coup, en plus de lisser la consommation d’énergie, ce type de réseau favorise les énergies renouvelables, et pourrait même vous faire gagner de l'argent !
La deuxième vie des batteries
Au bout d'un certain nombre de recharge, ce qui représente plusieurs années, la batteries doit être remplacée. L'ancienne batterie, plutôt que d'être démontée et recyclée est utilisée directement en tant que stockage d'énergie fixe. Le principe, en gros, c'est de prendre la batterie de la Zoe d'y ajouter un adaptateur et de la connecter au système électrique de la maison.
A son tour cette batterie se chargera aux heures de pics de production et alimentera l'habitation le reste du temps.
Résultat, si tout le monde s'y met, la production irrégulière d'électricité pourra être mieux lissée et, par conséquent, la part de l'énergie verte pourra être plus importante. Or si on réussi à augmenter la part d'énergie renouvelable, tout en réduisant fortement notre dépendance au pétrole et autres produits polluant, nous auront fait un grand pas vers nos objectifs environnementaux.
En conclusion
Avec la nouvelle Zoe l'autonomie a été poussée à près de 400 km NEDC grâce à la batterie ZE 40 soit 300 km en usage urbain et péri-urbain. Lors de notre test, en conditions réelles, nous avons parcouru prés de 200 km sans se soucier de la batterie et, une fois arrivés à destination, la jauge nous indiquait qu'il restait plus de 100 km. Pari tenu.
L'absence de bruit de moteur et de vibration en fait un moyen de transport zen, qui nous ferait presque oublier qu'on est dans une voiture. Et, surtout, sans essence, on se sent libre, libre de parcourir des kilomètres sans se dire qu'il faudra se salir les mains, dans tous les sens du terme, quand on ira faire le plein à la prochaine station.
Bref, voilà une voiture grand public, taillée pour la ville, qui pourrait ouvrir la voie à la fin des voitures thermiques, qui, admettons le, sont de moins en moins légitimes dans un environnement que l'on souhaite toujours plus vert.
Combien de centrales nucléaires supplémentaires faut il pour alimenter tout le parc automobile Français si tout le monde passe à l’électrique ? …
L’idée, justement, c’est plutôt d’augmenter la part de l’éolien et du solaire et de mieux gérer la production de ces énergies grâce au smart grid.
Il faut voir ça comme un robinet, pour le moment, il est tout le temps ouvert, nos centrales produisent plus que notre besoin… en permanence. Avec le duo smart grid / énergies vertes, quand les conditions sont favorable, plutôt que de laisser couler l’eau inutilisée, le principe est de la stocker pour l’utiliser plus tard quand la production sera plus faible.
Je suis d’accord, mais l’avenir dans combien de temps ?… L’installation adaptée à une consommation massive d’énergies renouvelables sur le territoire français ne semble pas d’actualité surtout si la Droite prend le pouvoir prochainement.
Avant de consommer, il faut produire et votre commentaire met plus en avant cette idée que l’article.