Revenant d'Australie, l'une des choses qui choque le plus en France, c'est l'état de notre faune et de notre flore. Alors évidemment, on ne peut pas comparer ces deux pays, mais tout de même, où est la place de la nature ?
Les abeilles disparaissent, les oiseaux s'en vont, rare sont ceux qui ont déjà vu un animal non domestiqué courir dans la nature (à part les petits rongeurs). Et je ne parle même pas des fleuves qui pour beaucoup sont tellement pollué qu'il est déconseillé de manger les poissons issus de la pêche.
Devant ce constat des plus alarmant, et sans même prendre en compte le réchauffement climatique, nos députés hésitent encore entre freiner des quatre fers et reculer.
Pour symboliser cette attitude largement imputable aux différents lobbies, deux sujets :
La taxation de l'huile de palme
Comme nous vous en avions déjà parlés dans cet article, l'huile de palme n'est pas en soit une si mauvaise huile... pour peu qu'elle soit consommée avec modération. Le problème, c'est que comme elle est peut cher, facile a utilisé et fait partie des huiles végétales les moins taxées en France, les industrielles l'utilise abondamment et rare sont les produits qui n'en contiennent pas.
Or cette huile n'est pas franchement bonne pour la planète. Tout d'abord, elle est généralement produite en Indonésie et doit parcourir des milliers de kilomètres pour venir dans votre pâte à tartiner. Ensuite, dans ces pays, la culture de la palme ravage peu à peu tout le territoire et menace d’extinction bon nombre d’espèces animales comme l'orang-outan.
Pour contrer cette pratique, une des solutions proposée est de taxer cette huile (comme le sont toutes les autres huiles végétales).
Mercredi dernier, dans le cadre du projet de loi Biodiversité, les députés avaient déjà renoncés à une surtaxation de cette huile. En effet, l'Indonésie et la Malaisie n'étaient pas fans de la mesure.
Le projet a donc été revu à la baisse et proposait d'aligner la taxation de l'huile de palme sur celle de l'huile d'olive... Cette nouvelle mesure à elle aussi été supprimée !
En clair, une huile extrêmement nocive pour la nature est moins taxée qu'une huile d'olive produite en France et saine pour la santé. Du grand art !
L'interdiction des insecticides tueurs d'abeilles
Sans abeilles plus de miel... Mais surtout beaucoup moins de pollinisation, et des répercussions catastrophiques sur l'ensemble de la planète. Bref, si les abeilles disparaissent, nous aussi. Depuis quelques années le déclin des populations d'abeille s'accélère au point d’inquiéter l'administration américaine.
Devant l'urgence de la situation, les députés ont donc votés l'interdiction des insecticides de la famille des nénicotinoiïdes... mais pas avant plusieurs années ! Largement le temps de décimer ces pollinisateurs indispensables.
Alors pourquoi, pourquoi tant de rétropédalage et de lenteur ? Silence !
C’est franchement honteux. Non seulement on favorise une huile qui pille la nature, mais en plus on pénalise les huiles locales !
Et le pire c’est que ne profite ni aux consommateurs ni aux agriculteurs locaux…