Depuis quelques mois, les grandes villes du monde entier ont vu déferler des flottes de trottinettes électriques en libre-service... Le plus souvent, cette implantation s'est faite sans trop prévenir les municipalités, au point que certains maires, devant le fait accompli ont décidé d'envoyer leurs agents municipaux ranger ces encombrants dans leurs fourrières...
Dans les autres villes, le moins, que l'on puisse dire, c'est que ce nouveau mode de transport qui se veut écolo, n'a pas vraiment fait l'unanimité !
La faute aux usagers ?
Le problème avec la location de véhicule, surtout quand il n'y a que très peu de vérification de l'état du véhicule lors du retour, c'est qu'un certain nombre d'usagers en ont absolument rien à faire. Ils abandonnent donc leur engin de manière totalement aléatoire au milieu d'un trottoir, devant une porte, en travers d'une piste cyclable... Et tant pis pour la poussette qui tentera de se frayer un chemin ou la personne en fauteuil qui devra faire un détour.
De plus, lorsque ce type d'usager dépose délicatement sa trottinette en bas d'un escalier après l'avoir descendu avec, la durée de vie du matériel est un peu diminuée !
Et comme aucune vérification n'est faite, si la roue ne tourne plus, que le guidon est cassé et que la trottinette est inutilisable, l'usager n'aura aucune pénalité.
Selon une étude menée dans la ville de Louisville dans le Kentucky aux États-Unis, en moyenne, une trottinette électrique en libre-service aurait une durée de vie de 28 jours, soit 230 km.
Autant de plastique, de métal et de terres rares pour seulement 28 jours d'utilisation, ce n'est pas franchement le top de l'écoresponsabilité !
L'idée n'était pourtant pas si mauvaise, enfin si, un peu quand même...
Même si la cible marketing de ces trottinettes est plutôt jeune et se déplace en transports en commun ou en VTC comme Uber, on peut donc imaginer que ces trottinettes ont un peu participé à la réduction du nombre de voitures en circulation.
Malheureusement, ces start-ups n'ont pas prévu l'égoïsme d'une partie de leurs utilisateurs et n'ont surtout pas su les contrer, ce qui a engendré un véritable gâchi de ressources et des dangers publics.
Pire, ce type de transport est surtout en concurrence avec les vélos en libre-service, qui eux, même s'ils sont aussi, dans une moindre mesure, victimes du manque de civisme, sont de vrais transports doux pour l'environnement.