C'est désormais certain, les insecticides comme les néonicotinoïdes menacent les abeilles et les autres insectes pollinisateurs. En effet, ces produits toxiques limitent la production d'énergie et affaiblissent les abeilles en portant atteinte à leurs mitochondries. Ces dernières, incapables de se nourrir, meurent de faim. Depuis des années, certains gouvernements tentent les protéger et de nombreux scientifiques lancent des campagnes pour mieux comprendre le phénomène. Le but, enrayer la disparition progressive des abeilles qui jouent un rôle majeur dans notre écosystème et dans notre mode de vie.
Pour simplifier le problème, sans insectes pollinisateurs, plus de fleurs, sans fleurs plus de graines, sans graines, plus de plantes et sans plantes plus de biodiversité. C'est très schématisé évidemment mais le fait est que la survie des abeilles est liée à l'avenir de notre planète.
Alors, en attendant que tous les produits toxiques soient interdits (a priori, ce n'est pas pour après demain...), des chercheurs ont peut-être trouvé une solution, la photothérapie !
Une thérapie lumineuse à base d'infrarouges
Glen Jeffery, un professeur émérite de l’Institut d’ophtalmologie de l’UCL à Londres a créé un petit appareil de photothérapie infrarouge et lancer une expérience pour valider sa théorie. Pour cela, il a récupéré quatre ruches dont les abeilles n'avaient pas été exposées au produit toxique. Dans trois de ces ruches, les chercheurs ont installé le système infrarouge, la quatrième ruche étant la référence.
Ensuite, pendant une dizaine de jours, deux groupes équipés de l'appareil ont été exposés à la néonicotinoïdes. Au total, il y avait donc deux ruches infectées équipées du système, une ruche saine elle aussi équipée du système et une dernière saine et sans infrarouge.
Et bonne nouvelle après plusieurs jours de traitement, les abeilles empoisonnées avaient un taux de survie équivalent à celui des abeilles du groupe de référence et étaient tout aussi vivace. La lumière infrarouge a donc été capable d'influer sur le fonctionnement de leurs mitochondries et de fortement limiter l'impact des produits chimiques. Mais ce n'est pas tout, en effet les abeilles saines qui recevaient aussi ce traitement ont vu leurs taux de survie s’améliorer.
Autre point intéressant, les abeilles ne sont pas capables voir cette lumière, leur comportement n'a donc pas été modifié.
Toute la question est donc de savoir si le goût du miel sera altéré par ce système quand est-ce que ce genre d'équipement sera déployé dans les ruches du monde entier, pour, enfin, faire revivre les abeilles.