Ça y est, c'est l'été... Bon, en vrai avec le réchauffement climatique, les températures sont estivales depuis 3 mois, mais techniquement les vacances d'été viennent juste de commencer. C'est donc le moment idéal pour vous parler du fléau de nos piscines publiques, l'urine...
Dans l'océan ou dans les rivières, les déjections animales sont éliminées par d'autres organismes et bactéries. Sauf que dans les piscines, cet écosystème de recyclage est remplacé par... le chlore. Cet élément chimique va éliminer les bactéries, les algues et les champignons de l'eau, mais en ce qui concerne l'urine, il ne va rien purifier, mais il y a pire !
En effet, des scientifiques ont mélangé du chlore avec de l'acide urique (contenu dans le pipi des nageurs) et surprise, une heure plus tard, ces deux composés chimiques avaient formé de le trichlorure d'azote (NCl3) et du chlorure de cyanogène (CNCl). Tout deux toxiques et pouvant être à l'origine de troubles pulmonaires aigus... Rien que ça.
Et les yeux qui irritent alors ?
Effectivement, ce n'est pas tout ! En effet, le chlorure de cyanogène et le trichlorure d'azote, sont aussi responsables de l'irritation ressentie au niveau des yeux ou sur la peau. En clair en plus de diminuer le taux de chlore, uriner dans une piscine provoque l'irritation et le rougissement des yeux... CQFD.
Non, mais en vrai, il n'y en a pas tant que ça ?
Une autre étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Environmental Science and Technology Letters, montre que dans des piscines de tailles moyenne, ils ont trouvé en 30 et 75 litres d'urine ! Ce qui rapporté à une piscine olympique représente 225 litres, soit l'équivalent d'une grande baignoire, pleine.
Pour des raisons d’hygiène, il n'est pas encore possible de supprimer le chlore des piscines. Par contre, en éduquant, il est possible de supprimer, ou tout du moins de limiter la présence d'acide urique. Alors la prochaine fois que vous allez à la piscine, n'hésitez pas à en parler.